Rover.
Rover c’est la musique que vous entendez lors des flash-back qui passent sur les écrans grésillant d’une salle de cinéma plongée dans le noir.
C'est également ce que vous pouvez entendre lors de retrouvailles amoureuses, de guerres sanglantes passées au ralenti.
Toutes ces scènes qui n'ont plus leur intérêt si l'on coupe le son.
Rover, c'est la BO de la vie de chacun d’entre nous.Elle s’approprie chacun de nos souvenirs,chacun de nos sentiments. Elle s'y adapte, s'y moule, et les fait sien.
Je pousse la porte du Bus, mais personne ne me voit.
Personne ne dit un mot. N'émet le moindre bronchement.
Le temps s’est arrêté.
Ou plutôt, l’image.
Le projectionniste a mal fait son travail.
Le film est resté bloqué, mais la bande-son continue sans ciller.
Je ferme alors mes yeux et entre dans la névrose qui flotte dans l'air.
Une musique psychée qui vous porte, une harmonie comme il est rare d’en rencontrer , truffée
d’accords difficiles à classer, de cadences rompues, de Majeur-Mineur s'entremêlant dans une même phrase en l’espace de quelques mesures.
Vous pourrez toujours parier sur la note qui suivra, vous ferez fausse route à coup sûr.
Une formation assez classique, guitare-basse-batterie, mais vous pourrez découvrir sur leur myspace http://www.myspace.com/musicrover des arrangements de leurs morceaux enregistrés avec trompettes, ukulélé, synthé….
Le plaisir à l'état pur .
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Timothée, chanteur, a su cerner sa voix qui se prête merveilleusement bien aux vocalises et mélismes présents dans chacune de leurs compositions, autant, voire plus que de paroles. Et c’est ce qui fait leur style si aérien, envoûtant, presque maléfique .
Un côté MGMT par moment, Moby de temps en temps, des intros aux couleurs anglophones à la Beatles, mais surtout et avant tout, du Rover .
Mais de quoi se sont-ils inspirés ?
De qui ?
D’où sortent-ils tout cela ?
Vous pouvez toujours leur demander Mercredi 14 Avril à l’OPA où ils se produiront en compagnie de 16 PAC et de Blake.
On se voit là-bas évidemment car pour rien au monde nous ne louperions l’occasion de nous laisser kidnapper et emmener
loin de tout juste le temps d’une petite heure…
Amen Birdmen
Un an qu’ils n’avaient pas foulé le sol rebattu d’une scène, et c’est pourtant à un show enragé auquel nous avons eu droit.
Cyril, organisateur renommé de soirées et qui a désormais la charge des live du Bus Palladium, endossait également ce soir-là le rôle de leader des Amen Birdmen. ( merci l'auto-pistonnage !)
C’est Jack Daniel's dans une main, Cristalline dans l’autre qu’il fait son apparition sous un tonnerre d’applaudissements.
Ma voisine de droite s’emplit les joues d’eau et un jet puissant vient s'abattre sur scène.
« Ah! J’avais oublié que toi tu étais une cracheuse. ».
On sent un public d'anciens habitués, de fans qui attendent impatiemment ce grand retour depuis déjà plus d’un an.
L’excitation générale est palpable.
Ils débutent par Romance, puis enchainent , Jesus, Behind the mask (come on).
Les styles sont très métissés, air de comédie musicale dans la mouvance RENT plus particulièrement associé à du hard laissant place à de fréquents solos de guitares.
Ils continuent avec Earthquake où des beat électro efficaces font leur apparition, puis à l'opposé, Spirits, vaporeuse, tout en étant débordante de matière.
Cyril effectue quelques pas de danse, le temps d’un instant je crois voir José, leader des Stuck in the Sound.
Il se pavane, fait le beau, joue avec son éternel foulard à têtes de mort. Et les filles aiment ça !
Ma désormais connue voisine de droite lance un :
« A poil ! Je suis venue pour ça ! »
Une autre lui répond:
« Ah bah moi aussi ! »
Ce à quoi, qu’auriez-vous pu répondre d’autre que :
« Pourquoi suis-je condamné à toujours finir à poil ?! Ce sera un bouton par morceau. »
Le « Rockmaninov au clavier » nous offre des sonorités très années 90, Cyril enchaine par du beatbox aux allures hip-hop.
Style métissé que nous vous disions !
Dust Planet Of The Venus Atlantic .
Get up & Dance.
At first sight.
Mais un concert sans rappel ne serait pas vraiment caractéristique d'un concert évènement, suivant un an sans dates !
Après une ovation générale, ils réinvestissent la scène pour nous offrir Dog Life suivit du tant attendu Battle 79.
Une phrase caractéristique pour finir ?
« nous sommes contents, d’abord, et amen birdmen ensuite »
