mercredi 11 août 2010

[ Vendredi 6 Aout ] Plastiscines @ Festival Fnac Indétendances


Quatre jeunes filles « sous alimentées » pour les uns, mannequins aux interminables jambes pour les autres, tirées à quatre épingles, rock’n roll trop bien léchées…. Vous les aurez reconnu, c’est maintenant au tour des Plastiscines de montrer ce qu’elles ont dans le ventre !

Malheureusement…. Caloriquement parlant pas grand-chose, mais musicalement non plus.

Nous nous trouvons en pleine Barbie mania, et une seule aura échappé à la Blonde Attitude. Louise, bassiste, merci. (Pour ce qui est de la frange, ça, aucune n’aura su résister)


J’ai du mal à comprendre la raison pour laquelle Marine, guitariste, prend tant de plaisir à se rouler si souvent au sol…. ni pourquoi elle s’obstine à brasser autant d’air avec ses cheveux… Mais tout cela au grand ravissement des photographes ! Et ça, elles l’ont bien compris. C’est un magnifique spectacle pour les yeux, une énergie qui balaye tout sur son passage, et elles ont même mis au point quelques poses durant les morceaux, histoire qu’ils aient bien le temps de les prendre.

Entre désespoir et fascination, il est difficile de choisir.

Katty pourrait avoir un timbre de voix plutôt intéressant, mais pourquoi toujours terminer chacun de ses mots en laissant la note monter dans des hauteurs plus supportables pour une oreille humaine ??

Effet de style ? Perte de contrôle ?

Notons quand même cette phrase déjà devenue culte :

« Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous sommes un groupe de rock’n roll ! », sans oublier le geste qui l’accompagne…

Et pour cet instant mémorable, Marine, c’est toi que nous remercions.

samedi 7 août 2010

[Vendredi 6 Aout] COMING SOON @ FNAC Indétendances



Coming Soon se forme à Annecy en 2005 et passe de 3 membres à 7, pour aujourd’hui se stabiliser autour de 6 musiciens : un chanteur à l’éternel chapeau de cow boy vissé sur le crâne, 2 guitaristes, un bassiste ( gauché ! ) , un batteur, et l’incontournable synthé désormais présent dans toutes les formations, tenu par l’unique fille de la bande, Mary.Ils auront semé en route un premier EP « The Escort » en 2006, suivi en 2008 de l’album « New Grids », un seconde EP « Love In The Afternoon » en 2009, qui annonçait quelques mois plus tard la sortie de leur dernier album « Ghost Train Tragedy ».
Après avoir assuré la première partie de
Dionysos en 2008 au Zénith de Paris et ouvert le Festival des Inrocks à l'Olympia quelques jours plus tard, on peut dire que ces jeunes ont en peu de temps acquis une certaine habitude de la scène.
La joyeuse troupe ouvre ce soir la 5ème date du Festival Fnac Indétendances.

Le chanteur, doyen du groupe, s’installe derrière son micro et toise la foule du ha
ut de ses quasi2 mètres.
Nous notons, en plus du sien, 4 autres micros placés ici ou là… Ca promet de la bonne polyphonie et nous, on aime bien ça.
« Nous allons vous jouer de nouveaux morceaux, celui là s’appelle
Going To Tahiti, c’est pour penser à tous ceux qui partent loin en vacances. »

Mary confie son synthé au guitariste et passe successivement du chant au xylophone. Au final, ils termineront en chœur a cappella, et ça aussi, nous, on aime bien ça.
Pour le 3ème morceau, c’est le melting pot total : Howard chanteur, devient danseur et occupe tout le 1er plan, atteint de puissantes convulsions. Le bassiste prend sa place au chant. Un des deux guitaristes se retrouve aux maravasses et Mary, une flûte à bec entre les mains.
Ah non, une trompette.
Ah non, une clarinette….
Pour pas moins de 2 ou 3 notes à chaque fois, on aurait peut être préféré un peu moins de dispersion pour un peu plus de soin général.

« Ca fait très longtemps qu’on n’a pas joué à Paris donc on est vraiment très contents ! »
Mon voisin écrase-pied-droit rétorque « Nous de même ! »

Les artistes sont contents. Le public est content. Alors histoire de ne pas ternir le tableau, nous aussi on est contentes.

En résumé,
Coming Soon c’est frais, c’est sympathique et simple, mais une certaine redondance nous empêche parfois à différencier les morceaux les uns des autres…
Un côté libre, folk , fou à la
The Agency. Beaucoup d’idées, et que des bonnes. Des harmonies qui aspirent à s’enrichir encore et encore. Une excellente impression générale, mais une impression de jeunesse folle et dispersée qui aurait encore besoin de mûrir.

Tout n’est qu’une question de temps !

mardi 3 août 2010

[Vendredi 31 Juillet 2010] Nada Surf @ FNAC Indétendances



Nada Surf, tête d’affiche du festival, se faisait déjà désirer par des fans assis par terre à 16h sous ce soleil de plomb…. Nada Surf, ou le parfait exemple de la longévité. 18 ans après leur formation, les voilà encore sur scène, devant un public toujours aussi nombreux...


C’est LE groupe qui fera honneur aux hommes ce soir, laissant les midinettes en coulisses et s’armant d’un chanteur (aux cheveux d’or, tout de même, pour le côté girly) qui, pour une fois, sera placé à droite et ne jouera pas le rôle de leader au centre de la configuration scénique.

La formation basse-guitare-batterie-synthé est des plus élémentaires, mais apparemment des plus efficaces.


Il est enfin arriver le moment tant attendu, et c'est avec deux extraits de leur cinquième album "Lucky" que les New Yorkais décident d'ouvrir leur set. Et comme prévu, c’est devant un public en furies et sous des acclamations à vous fendre en deux qu’ils entament l’intro de « See These Bones ». Ils enchainent avec « Weightless », ternaire avec une transition plus lente au milieu et qui se termine par des chœurs à plusieurs voix.


La pression du second album, comme toujours. Sorti en 1998, «The Proximity Effect » n’a pas le succès attendu, bye bye Elektra. Procès judiciaires et autres festivités sont au programme les deux années suivantes. La question règne : Nada Surf passera t il le cap du deuxième millénaire ?

Les garçons ont du fil à retordre, et en 2000, ils sortent l’album sous leur propre label MarDev, recevant de bonnes critiques. Ne reste plus qu’à reconquérir leur public sur scène !

Et c’est en 2002 que les Nada Surf signeront leur grand retour avec leur single Inside Of Love, issu de l’album « Let Go ». Que le public se fera une joie d’entonner !

Electrocution, High-Speed Soul , et arrive le tant attendu Popular…le titre qui a révélé Nada Surf au paysage musical international. C’était en 1996…
Dès les premières notes, le public reconnaît le morceau, et les cris de joie s’élèvent du parvis. Nostalgie quand tu nous tiens !

Autre succès du groupe Always Love, extrait de leur album sorti en 2005 «The Weight is a Gift », aux harmonies et mélodies toujours aussi délicates. Et c’est déjà le dernier titre… Blankest Year, tiré du même album.

Chaque morceau est construit autour d’une mélodie simple qui vous entre par une oreille, et ne retrouve jamais la sortie.

Le clavier passe à la trompette, et le batteur en a la langue complètement pendue dit donc !


« On est très content de jouer ici mais on a droit qu’a 90 décibels donc si vous pouviez amplifier dans vos têtes…»

Comme si nous avions attendu pour le faire….


Au final, peu d'extrait de leur dernier opus, mais bien un aperçu de toutes les étapes de leur carrière musicale; pour les nouveaux conquis à vous d'aller découvrir de vous même le dernier album !

[Vendredi 31 Juillet 2010] Lonely Drifter Karen @ FNAC Indétendances


Lonely Drifter Karen, peut être que certains d'entre vous ont déjà eu l'occasion de les découvrir il y a deux ans de ça, aux Primeurs de Massy ou lors du festival "Les Femmes S'en Mêlent", et pour tous les autres qui comme nous découvrent ce soir, les voici à nouveau en France pour présenter leur nouvel opus "Fall Of Spring" sorti au printemps.


Jouons la à la Nicolas Ullman et expliquons le pourquoi du comment d'un tel nom. Pourquoi « Lonely » ? « Pour la recherche, la mélancolie ». Pourquoi « Drifter » ? « Pour l’idée de mouvement ». Pourquoi « Karen » ? « Pour l'aspect féminin », Karen est un prénom tiré du film "Les Idiots" de Lars Von Trier. Tout un programme !


C'est de loin le groupe le plus éclectique et le plus « européen » comme le dit si bien Olivier Bas, présentateur du festival. Groupe où Autriche, Espagne et Italie se rencontrent, se mélangent et trouvent finalement un parfait équilibre.

Piano à gauche, batterie à droite, guitare tenant le rôle de l’électron libre. Tanja, chanteuse avec mini synthé sous les yeux, se trouve plutôt bien entourée.

On ne peut pas réellement dire qu’il offre du spectacle, mais musicalement on a rarement entendu ça. Une base classique avec un pianiste aux doigts agiles, sur laquelle se dépose et se fond une pop folk acidulée.


Un assemblage qui rend au final un tout digne des BO des plus belles comédies musicales. Mais des BO uniquement.


Pour touche finale, programmez cela à 20h sous un soleil couchant…


[Samedi 31 juillet 2010] Lilly Wood & The Prick



Lilly Wood & The Prick, le duo français dont on entend beaucoup parler en ce moment, grâce à leur titre Down The Drain, très prometteur.

Un batteur debout derrière quelques éléments faisant office de batterie, à sa droite une guitare, à sa gauche un synthé, et en tête de cette petite troupe, une chanteuse à la tenue tout droit sortie d’un film de Tim Burton.


Malgré la mécanicité du synthé, il réussira à me faire sourire en plaquant des agrégats avec son bras couché sur le clavier.

Il passe ensuite à la guitare et là, surprise, je ferme les yeux et profite de ces sons de clavier fort sympathique qui viennent titiller mon ouïe… j’ouvre à nouveau les yeux pour connaitre l’auteur de mon présent bonheur…..Personne. Personne sur scène pour en jouer…

Idem pour les rythmes de percussion impossible à réaliser à un seul homme…. Joueraient-ils donc sur bande son ?!

La déception est de rigueur.

Casserole et mégaphone passent entre les mains de la chanteuse qui tente de transmettre cet univers malicieux et coloré pourtant d’habitude si agréable. Mais rien ne se dégage.




Ils nous apprennent émus que c’est la première fois qu’ils jouent devant un public aussi nombreux, et ils ont l’air particulièrement ravis.

Dommage, nous aurions aimé l’être aussi.

[Samedi 31 juillet 2010] Lafayette @ FNAC Indétendances


Lafayette vit le jour aux Etats-Unis il y a 4 ans seulement. Un an plus tard, ils sortent un premier EP 4 titres, et sont désormais depuis fin 2009 à la tête d’un album complet, R.O.C.K. Y.O.U.


Les sévères rayons de soleil de cette fin d’après-midi n’ont pas réussi à décourager un public venu s’amasser par centaines devant la scène.

Quatre blancs garçons entrent nonchalamment sur scène, François, guitariste, clope au bec. Et enfin, l’hypnotique chanteuse black, toute de noir vêtue, surplombée d’une impressionnante masse capillaire blanche.

Nathalie a tout d’une diva, la carrure, la tenue, la présence scénique à toute épreuve qui parfois nous fait un peu penser à Izia, et surtout la voix, au coffre impressionnant et au timbre un peu jazzy dû très certainement à ses origines.

Ils démarrent fort avec Ida , et déjà, Greg se retrouve à genoux lors de son solo de guitare.

« On ne se connait pas, mais on va se découvrir. Doucement. Mais Surement ». La ligne de basse de Jim Jones résonne alors dans les amplis, et Nathalie, venue au plus proche du public, pose délicatement sa voix dessus.

S’enchaine alors Suck or Lose .


« Ca va il ne fait pas trop chaud ? En tout cas, bravo à vous d’être comme ça sous le cagnard. » Perché sur d’impressionnant talons aiguilles, la voilà s’approchant toujours plus dangereusement du bord de la scène, pointant au loin la masse des spectateurs avant de prendre une pose sexy : « est-ce qu’on vous chauffe un peu là ? Tout le monde à vu que je m’étais mise sur mon 31 hein ? »


Une longue introduction se met à tourner, très orientalisante, qui s’enchaine à une déflagration sonore, pour finalement revenir au calme plat du début. Les Lafayette ont cette spécialité d’alterner douceur et finesse musicale avec littérale explosion haute en couleurs.

Le temps passe, White Rabbit , California . Mais Nathalie refuse de voir son public se laisser aller à quelques simples déhanchés. Elle veut de l’action, que ça bouge !

« Je sais que ce n’est pas vraiment l’heure mais le prochain morceau s’appelle « Sexual Suicid »…». Le public hurle, réagissant immédiatement comme elle l’avait prévu.

« Est-ce que les garçons sont là ? » Une petite rumeur s’élève. « Pas beaucoup apparemment. Et les filles, est-ce qu’elles sont là ?? ». Des hurlements stridents retentissent.

Puis évidemment, nous sommes replongés dans un calme olympien avec quelques accords de guitares arpégées et une batterie réduite à une unique cymbale… Les fourbes nous ont bien eu, après un décompte discret, « 1,2,3,4, I WILL BE GO ! » nous voilà reparti dans les contrées du rock pur et dur.


Est-ce que vous allez bien ? C’est un peu la question incontournable à poser à chaque concert hein. ». Une voix masculine sort de la foule « J’ai mal aux pieds ! ». Entre nous soit dit, moi aussi. Mais ça n’a pas l’air d’amadouer le moins du monde Nathalie. « Parce qu’ on ne se connait pas, vous ne savez pas pourquoi j’ai les cheveux blancs par exemple. Et bien en fait, c’est parce que je suis vielle. Euh non, pardon les vieux qui sont ici, je ne suis pas vielle mais âgée »

Tout ça amenait en réalité un Come On enragé avec un texte quasiment parlé sur la musique. Le morceau s’éternise, tourne et tourne encore, s’arrête, reprend. Les « check check check » se répètent. Puis se calme. Serait-on déjà parvenu à la fin ?


Une fois de plus, nous voilà prises à leur entourloupe, et Rock You clôture ce premier concert de la soirée.

Ils termineront avec un « I want rock you, I want sexy you » calmement chanté en voix de tête classique….mais qui ne nous quittera plus de la nuit !