[ Vendredi 23 Juillet 2010 ] Arpad Flynn @ Festival Fnac Indétendance

A l’issue de ce premier week-end du festival Fnac Indétendances qui se déroule actuellement place de l’Hôtel de Ville et ce, jusqu’au 14 août, nous retiendrons tout particulièrement un groupe qui fût pour nous, une véritable découverte musicale :

Arpard Flynn, faisant partie des trois coups de coeur FNAC sélectionnés au Printemps de Bourges.

Arpard Flynn voit le jour en 1998 avec un premier EP “Leave you hometown and put your body for sale”.
Ces cinq jeunes garçons originaires de Lyon et Saint-Étienne ont su jusqu’à présent rester dans la sobriété visuelle : aucun accessoire inutile n’a trouvé sa place sur scène. Ils sont là, avec leurs instruments et leur musique. Et cela suffit amplement !
Une batterie, une basse, deux guitares, trois claviers, et une homogénéité parfaite.
Dès le premier morceau, la fusion des cinq instruments fait ressortir une rythmique efficace qui ne les lâchera plus jusqu’au dernier souffle d’Alexandre, chanteur au timbre étonnant, à la fois franc et masculin, teinté de soudaines virées dans les registres aigus de sa voix.

« Salut à tous ! Les touristes, vous êtes beaux ! …. Les parisiens...vous êtes mieux a la tele !»

Simon, bassiste (ou chauffeur de salle comme ils l’appellent), affublé de grandes Wayfarer blanches et noires, connaît le secret d’une ambiance poussée à son paroxysme !

Arpard Flynn allie Rock, Pop et Électro, et alterne avec finesse, parties chantées à une, deux voire trois voix par moment , et cela avec un claviériste, Julien, qui nous offre le bonheur de ne pas avoir le nez plongé dans ses doigts et ses notes et joue fièrement tête levée face au public et au micro, ainsi que de nombreux break instrumentaux où notamment leur côté électro se détache.
Le synthé tient une place majeure dans leur formation, instaurant différents climats : une intro calme et classique, un enchaînement d’accords dissonants sur une basse tournant en boucle …

« Nous allons enchaîner sur une chanson qui fait très musique de film à la Jean-Claude Van Damme, car il faut toujours un morceau naze à la Jean-Claude Van Damme. D’ailleurs, si vous entendez dire qu’il recherche des gens pour faire sa prochaine BO, nous ça nous intéresse ! »

Un lien manifeste s’est créé entre la scène et le parterre, entre le groupe et le public, et un échange permanent se fait durant tout le concert.

A la déception générale, le dernier morceau arrive.

« Il est déjà l’heure de se quitter ! Allez, tout le monde fait Oooh ! ».

Le public obéissant entonne en choeur l’acclamations sollicitée.

« Ah mais vous êtes vraiment bêtes hein ! »

Et c’est là-dessus que ces cinq fiers gaillards quittent la scène nous laissant sur notre faim. Histoire de se rassasier, je vous conseille de courir vous procurer leur dernier opus actuellement en vente, "Anti-aging Solution". Et si cela ne suffit pas a tarir votre soif musicale, vous pourrez également trouver "Never -Ending Déjà-vu" sorti en 2005.