mardi 3 août 2010

[Samedi 31 juillet 2010] Lafayette @ FNAC Indétendances


Lafayette vit le jour aux Etats-Unis il y a 4 ans seulement. Un an plus tard, ils sortent un premier EP 4 titres, et sont désormais depuis fin 2009 à la tête d’un album complet, R.O.C.K. Y.O.U.


Les sévères rayons de soleil de cette fin d’après-midi n’ont pas réussi à décourager un public venu s’amasser par centaines devant la scène.

Quatre blancs garçons entrent nonchalamment sur scène, François, guitariste, clope au bec. Et enfin, l’hypnotique chanteuse black, toute de noir vêtue, surplombée d’une impressionnante masse capillaire blanche.

Nathalie a tout d’une diva, la carrure, la tenue, la présence scénique à toute épreuve qui parfois nous fait un peu penser à Izia, et surtout la voix, au coffre impressionnant et au timbre un peu jazzy dû très certainement à ses origines.

Ils démarrent fort avec Ida , et déjà, Greg se retrouve à genoux lors de son solo de guitare.

« On ne se connait pas, mais on va se découvrir. Doucement. Mais Surement ». La ligne de basse de Jim Jones résonne alors dans les amplis, et Nathalie, venue au plus proche du public, pose délicatement sa voix dessus.

S’enchaine alors Suck or Lose .


« Ca va il ne fait pas trop chaud ? En tout cas, bravo à vous d’être comme ça sous le cagnard. » Perché sur d’impressionnant talons aiguilles, la voilà s’approchant toujours plus dangereusement du bord de la scène, pointant au loin la masse des spectateurs avant de prendre une pose sexy : « est-ce qu’on vous chauffe un peu là ? Tout le monde à vu que je m’étais mise sur mon 31 hein ? »


Une longue introduction se met à tourner, très orientalisante, qui s’enchaine à une déflagration sonore, pour finalement revenir au calme plat du début. Les Lafayette ont cette spécialité d’alterner douceur et finesse musicale avec littérale explosion haute en couleurs.

Le temps passe, White Rabbit , California . Mais Nathalie refuse de voir son public se laisser aller à quelques simples déhanchés. Elle veut de l’action, que ça bouge !

« Je sais que ce n’est pas vraiment l’heure mais le prochain morceau s’appelle « Sexual Suicid »…». Le public hurle, réagissant immédiatement comme elle l’avait prévu.

« Est-ce que les garçons sont là ? » Une petite rumeur s’élève. « Pas beaucoup apparemment. Et les filles, est-ce qu’elles sont là ?? ». Des hurlements stridents retentissent.

Puis évidemment, nous sommes replongés dans un calme olympien avec quelques accords de guitares arpégées et une batterie réduite à une unique cymbale… Les fourbes nous ont bien eu, après un décompte discret, « 1,2,3,4, I WILL BE GO ! » nous voilà reparti dans les contrées du rock pur et dur.


Est-ce que vous allez bien ? C’est un peu la question incontournable à poser à chaque concert hein. ». Une voix masculine sort de la foule « J’ai mal aux pieds ! ». Entre nous soit dit, moi aussi. Mais ça n’a pas l’air d’amadouer le moins du monde Nathalie. « Parce qu’ on ne se connait pas, vous ne savez pas pourquoi j’ai les cheveux blancs par exemple. Et bien en fait, c’est parce que je suis vielle. Euh non, pardon les vieux qui sont ici, je ne suis pas vielle mais âgée »

Tout ça amenait en réalité un Come On enragé avec un texte quasiment parlé sur la musique. Le morceau s’éternise, tourne et tourne encore, s’arrête, reprend. Les « check check check » se répètent. Puis se calme. Serait-on déjà parvenu à la fin ?


Une fois de plus, nous voilà prises à leur entourloupe, et Rock You clôture ce premier concert de la soirée.

Ils termineront avec un « I want rock you, I want sexy you » calmement chanté en voix de tête classique….mais qui ne nous quittera plus de la nuit !

1 commentaire:

  1. J'adore comment tu racontes tout ça, les petits détails... :)

    Et les photos.. yes !

    Olivier

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